Il aboie, ce qui gêne les passants...
Ce matin, je suis allée faire des courses dans un grand centre commercial et à plusieurs reprises, j'ai entendu l'hôtesse d'accueil faire un appel radio demandant au propriétaire du chien noir, attaché à l'entrée du magasin de venir se présenter. Hors, vingt minutes plus tard, quand je suis enfin sortie du centre commercial, je vois un sptiz de taille moyenne, noir, qui n'arrête pas d'aboyer, je remarque aussi qu'il a des manifestations de stress. Alors comme son propriétaire n'a pas l'air pressé de venir réconforter son chien, je décide de m'éloigner un peu pour converser avec lui et voir si d'une manière ou d'une autre j'arriverai à l'aider.
Voici la retranscription de notre conversation :
Sachka : Salut, je voudrais savoir pourquoi tu aboies comme ça ? Peut-être que je peux t'aider ?
"Je le sens comme une pile électrique, vraiment très très stressé, beaucoup plus que je ne le pensais."
Spitz noir : Pas maintenant, il faut que je l'appelle.
Sachka : Qui ?
Spitz noir : Ben, elle !
"Je ressens une énergie féminine, il parle de sa propriétaire."
Voyant qu'il ne me dira rien pour le moment, car trop stressé, trop obnubilé par le fait d'appeler sa propriétaire, je décide d'essayer de le calmer à l'aide de la désensibilisation ciblée, avec l'option : faire sur moi pour lui.
J'ai traité séparément les paramètres suivants :
..., je me sens très tendu, parce que ça fait plus de vingt minutes, que je l'appelle, ...
..., je stresse terriblement, car elle m'a laissé là, devant le magasin, ...
Je ressens qu'il va déjà un peu mieux, alors je lui demande, si maintenant, il est d'accord de m'expliquer pourquoi il se sent comme ça ?
Sachka : Comment tu te sens maintenant ?
Spitz noir : Mieux.
Sachka : Dis, pourquoi tu aboies ?
Spitz noir : Pour l'appeler, pour qu'elle ne m'oublie pas.
Sachka : Elle t'a déjà oublié ?
Spitz noir : Oui, à chaque fois.
Sachka : Comment ça ?
Spitz noir : Chaque fois qu'on va devant un magasin, elle m'oublie.
Sachka : C'est ce que tu crois ?
Spitz noir : C'est ça qui se passe.
Sachka : Alors je vais t'expliquer quelque chose. Ici, dans la majorité des magasins, les chiens sont interdits. Au lieu de te laisser tout seul à la maison, elle a choisi de t'emmener avec elle même quand elle doit faire ses courses. C'est pour ça qu'à chaque fois elle t'attache devant le magasin pendant qu'elle va chercher ce dont elle a besoin, pour elle et pour toi. Elle ne t'a pas oublié, au contraire, en t'attachant là, elle veut être sûre qu'elle va t'y retrouver dès qu'elle aura terminé. Tu comprends ?
"Je sens qu'il réfléchi."
Spitz noir : Mais pourtant au bout d'un moment, quand je l'appelle, elle revient.
Sachka : Elle ne revient pas parce que tu appelles, elle revient parce qu'elle a terminé les courses qu'elle avait à faire. Et le fait que tu aboies peut devenir ennuyeux. Car les autres humains n'aimant pas ça, s'ils se plaignent, ils pourront peut-être obtenir de lui interdire de venir avec toi. Du coup elle devra certainement te laisser à la maison. Alors si j'étais toi, j'éviterai d'aboyer à moins qu'il y ait quelque chose de grave.
Spitz noir : C'est vrai ?
Sachka : Oui.
Spitz noir : Alors, je dois attendre sans rien dire ?
Sachka : Oui, c'est ça. Car de toute façon elle va revenir te chercher dès qu'elle aura terminé.
Spitz noir : D'accord.
Sachka : Ressens-tu encore un peu d'anxiété ?
Spitz noir : Oui, un peu.
Sachka : Tu acceptes que je te refasse le truc, comme avant ?
Spitz : Oui, c'est bien.
J'ai donc traité séparément les paramètres suivants :
..., je ne suis pas totalement rassuré, qu'elle va bien revenir, que je ressens encore de l'inquiétude, ...
..., j'ai peur que si je n'aboie pas elle ne revienne pas, j'accepte de lui faire confiance et faciliter ainsi ses relations avec les autres humains, ...
Je ressens qu'il n'a plus aucune anxiété. Il sent parfaitement bien et prend même plaisir à observer les va-et-viens.